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Écololo
26 octobre 2020

Samedi j'ai regardé une émission sur le bon gras

sumoInsomnie, replay d'Arte, section "dernière chance", documentaire : "A la recherche du bon gras". Ça commence par un combat de sumo. Paradoxe, ces colosses à la masse graisseuse spectaculaire, ne sont pas affectés par les maladies liées à l'obésité. Voilà la curiosité du télespectateur piquée.

 

Je vais apprendre des choses nouvelles dans un domaine que je pense bien connaître : les questions d'alimentation. Je vais même en tirer une stratégie pour essayer de perdre les 10 à 15 kilos qui me mettraient à l'abri de mon diabète.

 

C'est que mon diabète commence à être ancien et il n'est toujours pas vraiment sous contrôle. Je fête les 13 ans d'une maladie qui commence à vous détruire au bout de 15 ans. Pour le moment, tout va bien. Mes examens cardiologiques sont excellents. Mon souci principal reste le surpoids.

 

Au printemps, dans le contexte Covid, j'avais mis un post-it au-dessus de mon bureau : "perte de poids = survie". Je ne suis pas obèse : 95 kg pour 1 mètre 82. Un indice de masse corporelle (IMC) de 28,7. Mon médecin voudrait que je sois sous 25, ce qui veut dire 82,8 kg.

 

J'y suis parvenu deux fois depuis que je suis diabétique, mais à l'époque où je n'étais pas sous insuline. La prise de cette hormone m'a fait prendre sept kilos en trois mois et puis je me suis stabilisé à un nouveau poids d'équilibre.

 

Justement le "poids d'équilibre" était un élément clé du documentaire. Je l'avais expérimenté car, même quand j'avais perdu beaucoup de poids, je revenais toujours aux alentours de 88 kilos. Le documentaire fait comprendre son mécanisme redoutable.

 

"l'hypothalamus se souvient du poids d'équilibre et à la fin le cerveau gagne".

 

Notre cerveau est programmé depuis des millénaires pour faire face à des longues périodes de jeûne. Un régime, pour lui c'est une famine. Les messages hormonaux qu'il envoie ont pour unique but de reconstituer les réserves du corps. Et ce n'est pas seulement la sentation de faim.

 

On découvre ainsi qu'il va gérer la dépense énergétique du corps et une énorme idée reçue va tomber : faire du sport ne fait pas maigrir !

 

La consomation calorique d'un chasseur ceuilleur africain et d'un obèse américain sédentaire est la même. Les candidats d'une émission de téléréalité suivant des obèses reprennent le poids qu'ils ont perdu alors qu'ils maintiennent une activité sportive importante.

 

Ce qu'on peut dire c'est que le sport, pratiqué régulièrement, contribue à une bonne répartition du gras sur le corps, grâce à une hormone, l'adipoleptine. C'est le mystère des sumotori : leur graisse est sur le pourtour du corps, sous la peau et non sur les organes centraux..

 

Il est bien de pratiquer un sport régulier, mais c'est pour être en bonne santé. Pour moi, il s'agit aussi de réguler la glycémie par une activité continue comme la marche.

 

La seule façon de maigrir reste donc de "moins manger". Mais ce faisant, nous déclarons la guerre à notre cerveau et il ne va pas nous lâcher tant que nous n'aurons pas tout repris. C'est l'effet "yoyo" des régimes, qui rendent toujours un peu plus gros et surtout plus gras.

 

Ça je l'avais bien compris. Je me disais, "pas de régime, mais un nouvel équilibre : alimentation, activité physique, stress..." Le résultat : plutôt bon du point de vue de la santé, mon système cardio-vasculaire témoigne, mais nul au niveau du poids. Ce qui pose la question du diabète.

 

Maintenant je comprends : le cerveau me ramène systématiquement vers mon poids d'équilibre. Au passage, un vécu de l'humiliation, du découragement et du sentiment culpabilisant de manquer de volonté. Mais quelle volonté est plus forte qu'un bombardement hormonal permanent ?

 

Ceux qui ont le sentiment de bien maîtriser leur alimentation se sont-ils demandé s'ils n'avaient pas une bonne génétique. Huit gènes entrainent l'obèsité mais un gène, chez 6% des humains, provoque une satiété permanente.

 

Ce qui est vrai, c'est que la surabondance alimentaire, favorise l'expression de ces gènes. L'obèsité, comme le diabète "gras" ont une racine génétique mais c'est bien la culture environnante qui va en faire une "épidémie".

 

Malheureusement le retour en arrière est rendu extrêmement difficile par des mécanismes génétiques et hormonaux puissants. Il faut au moins le reconnaître et arrêter de stigmatiser ceux qui souffrent de ces dérèglements.

 

La conclusion de tout celà ne risque-t-elle pas d'être une sorte de résignation ?

 

Et bien non ! D'où ce nouveau blog. Je prends à témoin mes lecteurs que ce que j'ai compris à travers le documentaire va me permettre de réorganiser toute ma stratègie, non seulement alimentaire, mais aussi sportive et plus généralement mes relations à mon environnement.

 

Je vous en parlerai dans les prochains messages.

 

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Écololo
  • 26 octobre 2020, encore un "premier jour du reste de ma vie". Cette fois, j'ai décidé de changer ma façon de vivre pour trouver un meilleur équilibre tant sur le plan physique et psychique que dans ma relation avec l'environnement.
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